Promotion : les associations actives sur tous les fronts !
D’un rythme bisannuel, le Salon des Métiers « Your Challenge » reviendra au CERM de Martigny l’an prochain, du 4 au 9 février 2025. Inscrivez cette date dans vos agendas et n’hésitez pas à vous engager sur le stand de votre association. C’est LE lieu idéal pour rencontrer votre futur apprenti puisque tous les jeunes des cycles d’orientation du canton se rendent au Salon des Métiers durant les six jours que dure la manifestation. Le week-end, les jeunes reviennent parfois avec leurs parents et c’est l’occasion de discuter avec ces derniers, de les renseigner, de les rassurer et de les convaincre, tant il est vrai que le choix d’un apprentissage dépend beaucoup de l’avis des parents. Outre le Salon des Métiers, les associations professionnelles s’activent en permanence pour promouvoir leurs professions et dénicher les futures forces vives qui assureront la relève. Campagnes de marketing, présences dans les médias traditionnels (journaux, télévision, radio, etc.), dans les médias sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok, etc.), publicité dans les cinémas… Les associations rivalisent d’efforts pour séduire les jeunes et leurs parents. En parallèle, des entreprises et des patrons participent à des journées portes ouvertes, accueillent des jeunes dans le cadre de stages « traditionnels » ou d’événements particuliers (Flash Job), se rendent encore dans les cycles d’orientation ou d’autres établissements pour présenter les métiers, etc. Même si la tâche est ardue, les associations ont à cœur de tout entreprendre pour promouvoir leurs professions ainsi que les nombreux débouchés et perspectives qu’elles offrent.
Malgré le plein emploi : toujours valoriser le travail des vrais pros.
La période actuelle est marquée – depuis plusieurs années – par une activité économique soutenue dans les secteurs de la construction. Pour bon nombre d’entreprises, les carnets de commandes sont pleins – parfois pour de longs mois – et c’est heureux ainsi. Ce « plein-emploi » ne doit pas nous faire oublier qu’il est toujours important d’insister sur le choix d’un artisan de qualité, membre de son association professionnelle. Beaucoup trop souvent, les secrétaires patronaux reçoivent des appels désespérés de clients dupés par les fausses promesses de gâche-métier. Attirés par les miroirs aux alouettes que constituent des offres trop basses, des délais trop courts ou des réalisations trop ambitieuses, ils se retrouvent avec une besogne négligée, qui ne respecte aucune règle de l’art. Ces faux artisans nuisent à l’image de toutes les corporations. A défaut de pouvoir débusquer chacun d’entre eux – cela reviendrait à se battre contre des moulins à vent – il est important de valoriser le travail des vrais pros et d’insister sur le choix d’entreprises de qualité, membres de leurs associations professionnelles. Essentielle en période de crise, cette communication ne doit pas être omise, même durant les périodes plus radieuses.
Se réinventer pour garantir l’attractivité des métiers.
La recherche d’apprentis et la formation de la relève est une constante préoccupation pour les associations professionnelles. Si nos métiers ne manquent pas d’arguments pour séduire les jeunes, on constate malgré tout qu’il devient de plus en plus ardu de les attirer face à la concurrence croissante d’autres professions qui apparaissent parfois (faussement) comme plus modernes ou plaisantes. Les métiers du bâtiment sont passionnants, modernes, à la pointe des problématiques actuelles (environnementales notamment). Ils proposent des formations initiales de grande qualité dans des entreprises admirables, ils offrent des formations continues ou supérieures qui mènent les jeunes jusqu’à la maîtrise fédérale et parfois même au-delà ! Mais cela ne suffit plus. C’est peut-être là le plus grand défi qui se dresse face à nos associations. A l’heure où les jeunes rêvent de flexibilité, de télétravail, d’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, à l’heure où d’autres s’imaginent en « travailleurs nomades », n’ayant comme seule maison qu’une valise avec un ordinateur et vivant d’hôtel en hôtel trois mois en Europe, trois mois en Amérique du Nord, trois mois en Asie et trois mois en Amérique du Sud… comment répondre à ces attentes avec nos métiers « traditionnels » du bâtiment, qui ne satisfont aujourd’hui (presque) aucune des aspirations précitées ? A moyen terme, il nous faudra trouver des réponses à ces questions-là, mais nul doute que nos associations – toujours dynamiques, innovantes et proactives – sauront trouver des solutions pour résoudre ce nouveau challenge.
Activités des Commissions professionnelles paritaires.
Le Bureau des Métiers gère 8 Commissions professionnelles paritaires qui couvrent 10 professions de l’Artisanat du bâtiment.
Les Commissions professionnelles paritaires (CPP) sont les organes de contrôle des conventions collectives de travail (CCT) négociées par les partenaires sociaux. Lorsque les parties arrivent à démontrer la nécessité d’une CCT dans une branche, elle est étendue par le Conseil fédéral ou Conseil d’Etat selon la zone géographique couverte par la convention. Cette décision la rend obligatoire à tous les employeurs et travailleurs du métier. Ce sont les parties contractantes elles-mêmes qui confient à la CPP la mission de vérifier auprès des entreprises soumises la bonne application de la CCT.
Pour cela, les CPP peuvent procéder à des contrôles sur les chantiers et les entreprises. Elles sont en droit d’obtenir des employeurs les preuves du respect des obligations conventionnelles et d’exiger la production des fiches de salaires. Si l’entreprise est en infraction à la CCT, un décompte de rattrapage de salaires est établi, assorti d’une peine conventionnelle.
Dans la plupart des cas, les contrôles effectués auprès des entreprises indigènes ont démontré que les infractions constatées relèvent davantage d’une méconnaissance de la CCT que d’une volonté de tricher. Les erreurs les plus fréquentes concernent le calcul du salaire qui ne comprend pas les vacances, jours fériés et 13ème salaire. De plus, les heures supplémentaires ne sont souvent pas rémunérées correctement avec le supplément de la majoration conventionnelle.
En revanche, les contrôles effectués auprès des entreprises étrangères qui détachent du personnel en Valais ont démontré à plusieurs reprises une concurrence déloyale conduisant à une sous-enchère salariale. Les CPP traitent une quantité importante de dossiers et s’assurent que les entreprises étrangères s’acquittent des compléments de salaires résultant des décomptes comparatifs internationaux des salaires selon les directives du SECO pour garantir une concurrence saine. De manière générale, les entreprises s’acquittent des montants dus. Si tel ne devait pas être le cas, le service juridique du Service de la protection des travailleurs et des relations du travail du canton du Valais prononcerait des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction de territoire en Suisse.
Chiffres 2023.
Respect des CCT
203 dossiers traités
Compléments de salaires versés
CHF 187’189.–
Peines conventionnelles encaissées
CHF 117’529.–
Frais encaissés
CHF 24’382.–
103 dossiers sans infraction
Travail illicite et travail du samedi
299 dossiers traités
– –
Peines conventionnelles encaissées
CHF 144’580.–
Frais encaissés
CHF 16’725.–
121 dossiers sans infraction
Travailleurs détachés
396 dossiers traités
Compléments de salaires versés
CHF 177’750.–
Peines conventionnelles encaissées
CHF 221’676.–
Frais encaissés
CHF 30’000.–
217 dossiers sans infraction
SIAC-ISAB.
A l’instar de ce qui s’est fait dans le second œuvre en 2023, toutes les CPP de l’Artisanat du bâtiment sont désormais sur la plateforme SIAC depuis le 1er mai 2024. Les entreprises peuvent donc commander en tout temps les attestations de conformité CCT qui fournissent des informations sur la CCT applicable et montrent qu’une entreprise s’est acquittée de ses obligations auprès des organes d’exécution ou qu’il existe encore des obligations en suspens. De plus, des informations sont données sur l’étendue d’un contrôle passé et permettent d’indiquer dans quelle mesure une entreprise respecte la CCT. Lorsque l’entreprise a déjà fait l’objet d’un contrôle CPP, l’entreprise a également la possibilité de commander des cartes SIAC pour chaque employé. Le maître d’ouvrage dispose ainsi d’une indication fiable concernant l’entreprise qui œuvre sur le chantier.
eBadges.
Le projet progresse, l’Etat du Valais et les différents partenaires sociaux dont sont issues les CPP œuvrent d’arrache-pied via des groupes de travail, des comités de projet et pilotage pour faire en sorte que les premiers badges soient disponibles cette année déjà.
Un des partenaires au projet n’est autre que SIAC-ISAB, ce qui permet de rendre parfaitement compatible une carte SIAC avec eBadges. L’idée est également de faciliter l’accès des entreprises via un même portail. En ce sens, une passerelle entre e-business et SIAC est en cours de développement. Cela permettra à l’entreprise d’importer tous ses travailleurs en un clic, de les mettre à disposition de l’association eBadges et de gagner en efficience.
Les règles d’octroi d’eBadges sont définies dans une ordonnance complétant la LALDétLTN qui devrait être validée par le Conseil d’Etat très prochainement. Plusieurs groupes ont travaillé sur cette ordonnance qui définit le statut du moyen de contrôle individuel selon les divers émetteurs du projet.
Avec le projet eBadges, pour la première fois en Suisse, un badge professionnel garantissant le respect des règles du travail sera officiellement reconnu puisque reposant sur une base légale et non plus uniquement sur une base volontaire.
ARCC et travail du samedi.
Fondée en 2016, l’ARCC a pour mission le renforcement des contrôles sur les chantiers de construction en application de la loi fédérale sur les conditions minimales de travail et de salaire applicables aux travailleurs détachés en Suisse et sur les mesures d’accompagnement (LDét) ainsi que des contrôles sur les chantiers de la compétence des commissions professionnelles paritaires notamment en ce qui concerne l’interdiction du travail du samedi ou du travail interdit (travail au noir) au sens des dispositions des conventions collectives de travail.
Cela fait maintenant huit ans que les contrôleurs de l’ARCC sillonnent le canton du Valais tous les samedis pour traquer les fraudeurs. Cette formule a fait ses preuves. Les constats qu’ils dressent sont transmis de suite aux Commissions professionnelles paritaires pour traitement. Lorsqu’elles constatent une infraction à la CCT, elles prononcent une peine conventionnelle.
En huit ans, l’ARCC a pris de la bouteille. Sur le plan politique, l’ARCC est devenu le porte-parole des CPP de la construction. Par exemple, c’est vers l’ARCC qu’on se tourne pour représenter les partenaires sociaux dans le projet eBadges. C’est également à l’ARCC que l’on a confié le soin de trouver une solution pour le travail du samedi sur le chantier LONZA, à Viège.
Un vent nouveau souffle sur l’ARCC. D’autres métiers suivent d’un œil intéressé l’évolution de cette association. Certains ont même pris contact avec la Commission de surveillance (l’équivalent d’un comité) pour signaler leur intérêt à collaborer avec l’ARCC pour des contrôles sur le terrain non seulement le samedi, mais aussi en semaine. Aux regards des sollicitations qui lui parviennent, la Commission de surveillance poursuit ses réflexions pour imaginer l’ARCC du futur. Cette vision s’inscrit assurément dans un esprit d’ouverture et d’extension aussi bien en terme d’adhérents que d’actions sur le terrain.
Contrôles sur les chantiers de construction (statistiques – comparatif annuel).
Inclus Stop Covid du 15 mars au 11 avril 2020, les samedis, les ponts chômés et la semaine des vacances du bâtiment.
2020
2021
2022
2023
2024
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Bas-Valais
contrôles spontanés
chantiers
91
140
122
122
84
97
84
97
96
personnes présentes
215
403
280
306
225
226
183
225
268
contrôles sur avis
chantiers sans individu
11
18
18
29
23
24
5
18
9
chantiers avec individus
6
10
12
6
8
6
4
3
1
nbre de personnes
16
22
26
22
23
22
13
11
6
constats SUVA
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2020
2021
2022
2023
2024
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Valais-central
contrôles spontanés
chantiers
53
58
44
57
34
47
42
39
37
personnes présentes
105
116
102
133
73
101
71
72
74
contrôles sur avis
chantiers sans individu
6
14
8
15
20
16
13
12
14
chantiers avec individus
7
8
8
10
5
7
8
7
7
nbre de personnes
20
16
25
26
13
13
15
12
14
constats SUVA
0
1
0
0
0
0
0
0
0
2020
2021
2022
2023
2024
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Haut-Valais
contrôles spontanés
chantiers
41
34
29
17
22
41
13
10
2
personnes présentes
101
137
70
70
168 (LONZA AS Gerüste)
297 (LONZA AS Gerüste)
83
27
6
contrôles sur avis
chantiers sans individu
12
17
4
21
14
10
33
26
12
chantiers avec individus
6
5
3
4
4
6
0
14
3
nbre de personnes
14
23
10
313 (dont 244 Lonza 1 SA)
24
14
0
55
8
constats SUVA
0
0
0
0
0
0
0
0
0
MyBM.
Afin de faciliter l’octroi d’eBadges en garantissant le respect des dispositions conventionnelles, le Bureau des Métiers va mettre à disposition des entreprises fin 2024 la solution MyBM. Les CPP ont numérisé les CCT directement sur la plateforme. Ainsi, l’entreprise qui ne respecterait pas la CCT obtiendrait tout de suite une alerte sur le genre d’infraction et pourrait la corriger elle-même, sans qu’un contrôle CPP ne soit nécessaire. Non seulement MyBM offre ces fonctionnalités mais permet également de faciliter grandement la vie de l’entreprise en gérant en temps réel les heures de travail de ses collaborateurs, les plannings de chantier, les fiches de salaires, les bons de régie et bien plus encore. Les collaborateurs, quant à eux, peuvent saisir leurs heures en tout temps, les temps de trajet, les absences, le matériel utilisé et s’inscrire à un cours de la branche proposé par le Bureau des Métiers en partenariat avec les CPP. La première phase de test a débuté avec deux entreprises le 15 mars 2024 et la deuxième batterie de test avec un panel plus large d’entreprises a eu lieu le 10 juin 2024. Ces tests ont pu mettre en évidence les besoins métiers des entreprises et ont permis d’améliorer la solution afin qu’elle corresponde au plus grand nombre.
MyBM se présente comme un outil moderne pour réduire le temps de travail administratif consacré à la gestion des collaborateurs.
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