Si les associations professionnelles peuvent naturellement compter sur les syndicats pour défendre les métiers face à la concurrence déloyale ou au travail au noir, elles regrettent parfois un certain manque de soutien lorsqu’il s’agit de valoriser et de promouvoir ces mêmes professions. La situation devient même délicate lorsque le discours syndical met un accent trop marqué sur la pénibilité des métiers ou sur des salaires jugés insuffisants. De tels propos, souvent réducteurs, occultent les progrès considérables réalisés en matière de conditions de travail grâce aux avancées techniques, ainsi que le fait que les rémunérations n’ont rien à envier à bien d’autres secteurs. En agissant ainsi, les syndicats risquent d’affaiblir les efforts constants des associations pour susciter des vocations et assurer la relève indispensable de nos professions.
Il est bien sûr dans la mission des syndicats de défendre les travailleurs – parfois avec un certain excès de zèle. Mais ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont aussi des partenaires. On attend d’eux qu’ils fassent valoir toute leur force de proposition afin de rechercher, avec les associations, des solutions réalistes, constructives et pragmatiques aux défis qui se posent à nos métiers.
Dans le même esprit, il importerait que les représentants syndicaux manifestent leur attachement au partenariat social, y compris en se prononçant avec discernement sur l’initiative cantonale relative au salaire minimum légal en Valais.
Cette question ne saurait être isolée d’un cadre plus large : l’équilibre suisse repose sur un principe simple mais précieux, celui d’une législation fédérale et cantonale volontairement souple et générale, qui laisse aux conventions collectives de travail le soin de s’adapter aux spécificités de chaque branche. Soutenir des textes trop rigides et détaillés reviendrait à priver le partenariat social de son rôle et de son efficacité. Plus la loi s’attache à fixer chaque élément dans le détail, plus nos conventions perdent leur pertinence – et plus c’est l’ensemble du partenariat social, pourtant si solide et vertueux depuis plus d’un siècle, qui s’en trouve affaibli.
Activités des Commissions professionnelles paritaires.
Le Bureau des Métiers gère 8 Commissions professionnelles paritaires qui couvrent 10 professions de l’Artisanat du bâtiment.
Les Commissions professionnelles paritaires (CPP) sont les organes de contrôle des conventions collectives de travail (CCT) négociées par les partenaires sociaux. Lorsque les parties arrivent à démontrer la nécessité d’une CCT dans une branche, elle est étendue par le Conseil fédéral ou Conseil d’Etat selon la zone géographique couverte par la convention. Cette décision la rend obligatoire à tous les employeurs et travailleurs du métier. Ce sont les parties contractantes elles-mêmes qui confient à la CPP la mission de vérifier auprès des entreprises soumises la bonne application de la CCT.
Pour cela, les CPP peuvent procéder à des contrôles sur les chantiers et les entreprises. Elles sont en droit d’obtenir des employeurs les preuves du respect des obligations conventionnelles et d’exiger la production des fiches de salaires. Si l’entreprise est en infraction à la CCT, un décompte de rattrapage de salaires est établi, assorti d’une peine conventionnelle.
Dans la plupart des cas, les contrôles effectués auprès des entreprises indigènes ont démontré que les infractions constatées relèvent davantage d’une méconnaissance de la CCT que d’une volonté de tricher. Les erreurs les plus fréquentes concernent le calcul du salaire qui ne comprend pas les vacances, jours fériés et 13ème salaire. De plus, les heures supplémentaires ne sont souvent pas rémunérées correctement avec le supplément de la majoration conventionnelle.
En revanche, les contrôles effectués auprès des entreprises étrangères qui détachent du personnel en Valais ont démontré à plusieurs reprises une concurrence déloyale conduisant à une sous-enchère salariale. Les CPP traitent une quantité importante de dossiers et s’assurent que les entreprises étrangères s’acquittent des compléments de salaires résultant des décomptes comparatifs internationaux des salaires selon les directives du SECO pour garantir une concurrence saine. De manière générale, les entreprises s’acquittent des montants dus. Si tel ne devait pas être le cas, le service juridique du Service de la protection des travailleurs et des relations du travail du canton du Valais prononcerait des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction de territoire en Suisse.
Chiffres 2024.
Respect des CCT
233 dossiers traités
Compléments de salaires versés
CHF 301’779.–
Peines conventionnelles encaissées
CHF 105’423.–
Frais encaissés
CHF 30’200.–
99 dossiers sans infraction
Travail illicite et travail du samedi
308 dossiers traités
– –
Peines conventionnelles encaissées
CHF 129’800.–
Frais encaissés
CHF 20’675.–
120 dossiers sans infraction
Travailleurs détachés
426 dossiers traités
Compléments de salaires versés
CHF 128’562.–
Peines conventionnelles encaissées
CHF 163’720.–
Frais encaissés
CHF 33’800.–
218 dossiers sans infraction
eBadges.
L’an passé, il s’agissait d’un projet. Aujourd’hui, il a été concrétisé et les premiers eBadges ont pu être commandés au 1er juillet 2025 pour les marchés publics de gré à gré et sur invitation. Désormais, les entreprises ont la possibilité de passer directement depuis le portail eBusiness, ce qui leur permet d’exporter toutes les données nécessaires sans alourdir leur charge administrative. Cette avancée vise à réduire les efforts manuels et à optimiser les processus électroniques pour les utilisateurs.
Votre centre patronal a travaillé d’arrache-pied pour faciliter la vie des entreprises et respecter les délais imposés par l’Etat, s’assurant que les objectifs de mise en œuvre étaient tenus dans le temps. Cette collaboration a été essentielle pour garantir une transition fluide et efficace.
De plus, grâce à cette nouvelle fonctionnalité, l’Etat pourra interroger les différents fournisseurs de statuts associés aux badges, tels que l’AVS, les impôts, la SUVA, le service de la population ou encore les commissions paritaires. Cette approche centralisée permettra de faciliter les échanges d’informations et de garantir une meilleure efficacité dans la gestion des données administratives liées au statut des bénéficiaires.
Les règles d’octroi d’eBadges sont définies dans une ordonnance complétant la LALDétLTN qui a été validée par le Conseil d’Etat. Cette ordonnance sur le moyen de contrôle individuel définit les critères et les modalités d’attribution des badges assurant ainsi la conformité des processus administratifs.
C’est la première fois en Suisse qu’un badge repose sur une base légale et qu’un partenariat tripartite entre les partenaires sociaux et l’État est mis en place pour garantir son fonctionnement. Cette initiative marque une étape importante dans l’harmonisation des processus administratifs et sociaux, offrant un modèle à suivre pour les futurs projets similaires dans d’autres cantons.
Baticontrol.
Dans le cadre de nos projets de digitalisation, la plateforme Baticontrol a été mise en place à la fin de l’année 2024 et au début de 2025. Cette plateforme a été développée pour faciliter la gestion et le suivi des contrôles dans le secteur de la construction. Elle permet aux différents acteurs du secteur (entrepreneurs, autorités cantonales, etc.) d’accéder à une interface centralisée pour soumettre, suivre et valider les contrôles de conformité des chantiers. Elle permet la planification et le suivi des contrôles basés sur une appréciation du risque, l’exécution des mesures d’accompagnement (LDét), la vérification du respect des dispositions des conventions collectives de travail et la mise en œuvre des contrôles visant à détecter les cas de travail au noir.
Dans le cadre du nouveau dispositif eBadges, l’Etat du Valais rejoindra également Baticontrol dans le troisième trimestre 2025.
Ce projet s’inscrit dans notre stratégie de simplification administrative et de soutien à l’innovation dans le secteur.
ARCC et contrôles sur le terrain.
Fondée en 2016 par les commissions professionnelles paritaires du bâtiment du Canton du Valais (ci-après CPP), l’ARCC a pour mission le renforcement des contrôles sur les chantiers de construction en application de la loi fédérale sur les conditions minimales de travail et de salaires applicables aux travailleurs détachés en Suisse et sur les mesures d’accompagnement (LDét), mais aussi au sens des dispositions des conventions collectives de travail, comme de veiller au respect de l’interdiction du travail du samedi ou de toute forme de travail frauduleux.
Concrètement, des contrôleurs assermentés et employés par l’ARCC sillonnent le canton tous les samedis pour s’assurer que les chantiers sont bien « au repos » ce jour-là ou bénéficient d’une dérogation en règle délivrée par une CPP. En quelques sorte, ils sont les yeux et les oreilles des CPP. Leurs rapports sont ensuite transmis à ces dernières qui les traitent et, le cas échéant, prononcent des sanctions.
Ces deux dernières années, les statistiques indiquent une diminution du travail du samedi. Pour s’assurer qu’il n’existe pas un déplacement de l’activité du samedi vers les soirs de semaine, des contrôles ont lieu depuis peu en semaine aussi. Il s’agit d’une période test. En fonction des résultats, l’inspectorat pourrait adapter son champ d’activité.
En sa qualité de plateforme commune à l’ensemble des CPP, l’ARCC est aussi devenue lieu d’échange privilégié. C’est vers elle que se tournent les partenaires sociaux lorsqu’il s’agit de s’impliquer dans des projets d’intérêts généraux. La convention signée avec Lonza sur le travail du samedi, l’eBadges ou encore, plus récemment, le bracelet de détection des coups de chaleur sont des exemples concrets de projets confiés à l’ARCC.
En 2025, un nouveau président prendra les rênes de l’ARCC, accompagné d’un nouveau/d’une nouvelle secrétaire. Le futur est en marche ; il s’annonce sous de bons auspices.
Contrôles sur les chantiers de construction (statistiques – comparatif annuel).
Inclus les samedis, les ponts chômés et la semaine des vacances du bâtiment.
2021
2022
2023
2024
2025
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Bas-Valais
contrôles spontanés
chantiers
122
122
84
97
84
97
96
76
87
personnes présentes
280
306
225
226
183
225
268
212
183
contrôles sur avis
chantiers sans individu
18
29
23
24
5
18
9
20
23
chantiers avec individus
12
6
8
6
4
3
1
3
3
nbre de personnes
26
22
23
22
13
11
6
10
7
constats SUVA
0
0
0
0
0
0
0
0
1
2021
2022
2023
2024
2025
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Valais-central
contrôles spontanés
chantiers
44
57
34
47
42
39
37
29
68
personnes présentes
102
133
73
101
71
72
74
66
109
contrôles sur avis
chantiers sans individu
8
15
20
16
13
12
14
19
25
chantiers avec individus
8
10
5
7
8
7
7
18
10
nbre de personnes
25
26
13
13
15
12
14
52
23
constats SUVA
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2021
2022
2023
2024
2025
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
01-06
07-12
Haut-Valais
contrôles spontanés
chantiers
29
17
22
41
13
10
2
9
5
personnes présentes
70
70
168 (LONZA AS Gerüste)
297 (LONZA AS Gerüste)
83
27
6
17
10
contrôles sur avis
chantiers sans individu
4
21
14
10
33
26
12
24
11
chantiers avec individus
3
4
4
6
0
14
3
3
2
nbre de personnes
10
313 (dont 244 Lonza 1 SA)
24
14
0
55
8
8
4
constats SUVA
0
0
0
0
0
0
0
0
0
myBM.
Après une phase pilote menée avec succès en 2024, la solution myBM est entrée en production à la fin de l’année. Depuis, plusieurs entreprises ont commencé à l’utiliser au quotidien. Pensée pour répondre aux besoins spécifiques des PME du bâtiment, cette plateforme permet de centraliser l’ensemble des données administratives essentielles : saisie des heures et des trajets en temps réel, gestion des absences, archivage de documents et de photos de chantier, consultation des fiches de salaire, ou encore connexion avec les principaux ERP du marché (SwissWorkTime, Abacus, Polylog…).
Un des atouts majeurs de myBM réside dans son contrôle intégré des conventions collectives de travail (CCT). Le système signale automatiquement toute non-conformité et permet ainsi aux entreprises de corriger immédiatement les données saisies. Cette fonctionnalité de contrôle en continu, couplée à un système d’alertes, facilite grandement le respect des obligations conventionnelles et renforce les chances d’obtention de l’eBadges, la nouvelle attestation numérique qui valorise les entreprises conformes aux exigences légales et sociales.
Les premiers retours du terrain sont très positifs : les utilisateurs saluent la simplicité d’utilisation de l’outil, sa logique intuitive et les gains de temps réels sur la gestion administrative.
Promotion : les associations actives sur tous les fronts !
Le salon des métiers et de la formation « Your Challenge » a tenu sa 9ème édition du 4 au 9 février 2025 à Martigny Expo. Avec une fréquentation en hausse par rapport à la précédente édition en 2023 (26’000 visiteurs), ce sont au total plus de 31’000 visiteurs qui ont profité de cette plateforme pour explorer les opportunités professionnelles et de formation en Valais. La plupart des associations du Bureau des Métiers tiennent des stands dont les concepts rivalisent de dynamisme, d’ingéniosité et d’attractivité. Le salon des métiers et de la formation « Your Challenge », c’est LE lieu idéal pour rencontrer un futur apprenti, puisque tous les jeunes des cycles d’orientation du canton s’y rendent durant les six jours que dure la manifestation. Le week-end, les jeunes reviennent parfois avec leurs parents et c’est l’occasion de discuter avec ces derniers, de les renseigner, de les rassurer et de les convaincre, tant il est vrai que le choix d’un apprentissage dépend beaucoup de l’avis des parents. Le salon des métiers et de la formation « Your Challenge », c’est également l’occasion d’une foule d’événements divers, tels que les petits entretiens proposés par le concept « Flash Job » ou la traditionnelle rencontre entre le Service de la formation professionnelle (SFOP) et les associations professionnelles. Outre le Salon des Métiers, les associations professionnelles s’activent en permanence pour promouvoir leurs professions et dénicher les futures forces vives qui assureront la relève. Campagnes de marketing, présences dans les médias traditionnels (journaux, télé, radio, etc.), dans les médias sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok, etc.), publicité dans les cinémas… les associations ne ménagent pas leurs efforts pour séduire les jeunes et leurs parents. En parallèle, des entreprises et des patrons participent à des journées portes ouvertes, accueillent des jeunes dans le cadre de stages « traditionnels » ou d’événements particuliers, se rendent encore dans les cycles d’orientation ou d’autres établissements pour présenter les métiers, etc. De son côté, le Bureau des Métiers soutient depuis des années la fondation « explore-it », qui propose d’ingénieuses boîtes de jeux en kit pour sensibiliser les enfants au monde de la technique et de ses métiers. Même si la tâche est ardue, les associations ont à cœur de tout entreprendre pour promouvoir leurs professions ainsi que les nombreux débouchés et perspectives qu’elles offrent.
Malgré le plein emploi : toujours valoriser le travail des vrais pros.
La période actuelle est marquée – depuis plusieurs années – par une activité économique soutenue dans le secteur de la construction. Même si l’on a constaté une sensible détente sur le marché de l’emploi avec une légère hausse du taux de chômage en 2024, le secteur de la construction reste dynamique. Pour bon nombre d’entreprises, les carnets de commandes sont pleins – parfois pour de longs mois – et c’est heureux ainsi. Ce « plein-emploi » ne doit pas nous faire oublier qu’il est toujours important d’insister sur le choix d’un artisan de qualité, membre de son association professionnelle. Beaucoup trop souvent, les secrétaires patronaux reçoivent des appels désespérés de clients dupés par les fausses promesses de gâche-métier. Attirés par les miroirs aux alouettes que constituent des offres trop basses, des délais trop courts ou des réalisations trop ambitieuses, ils se retrouvent avec une besogne négligée, qui ne respecte aucune règle de l’art. Ces faux artisans nuisent à l’image de toutes les corporations. A défaut de pouvoir débusquer chacun d’entre eux – cela reviendrait à se battre contre des moulins à vent – il est important de valoriser le travail des vrais pros et d’insister sur le choix d’entreprises de qualité, membres de leurs associations professionnelles. Essentielle en période de crise, cette communication ne doit pas être omise, même durant les périodes plus radieuses.
Se réinventer pour garantir l’attractivité des métiers.
La recherche d’apprentis et la formation de la relève est une constante préoccupation pour les associations professionnelles. Si nos métiers ne manquent pas d’arguments pour séduire les jeunes, on constate malgré tout qu’il devient de plus en plus ardu de les attirer face à la concurrence croissante d’autres professions qui apparaissent parfois (faussement) comme plus modernes ou plaisantes. L’une des pistes à explorer pourrait être l’intégration plus importante des jeunes réfugiés reconnus et des personnes admises à titre provisoire. Le programme fédéral du préapprentissage d’intégration (PAI) tend à faciliter et à encourager cette intégration. D’ailleurs, le Bureau des Métiers a été invité à présenter un point de vue patronal lors de la rencontre PAI des cantons latins le 10 octobre 2024 à Martigny, journée organisée conjointement par le Service de la formation professionnelle (SFOP) et le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Les métiers du bâtiment sont passionnants, modernes, à la pointe des problématiques actuelles (environnementales notamment). Ils proposent des formations initiales de grande qualité dans des entreprises admirables, ils offrent des formations continues ou supérieures qui mènent les jeunes jusqu’à la maîtrise fédérale et parfois même au-delà ! Mais cela ne suffit plus. C’est peut-être là le plus grand défi qui se dresse face à nos associations. A l’heure où les jeunes rêvent de flexibilité, de télétravail, d’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, à l’heure où d’autres s’imaginent en « travailleurs nomades », n’ayant comme seule maison qu’une valise avec un ordinateur et vivant d’hôtel en hôtel trois mois en Europe, trois mois en Amérique du Nord, trois mois en Asie et trois mois en Amérique du Sud… comment répondre à ces attentes avec nos métiers « traditionnels » du bâtiment, qui ne satisfont aujourd’hui (presque) aucune des aspirations précitées ? A moyen terme, il nous faudra trouver des réponses à ces questions-là, mais nul doute que nos associations – toujours dynamiques, innovantes et proactives – sauront trouver des solutions pour résoudre ce nouveau challenge.
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