Pour un véritable partenariat social.

Si les associations professionnelles peuvent naturellement compter sur les syndicats pour défendre les métiers face à la concurrence déloyale ou au travail au noir, elles regrettent parfois un certain manque de soutien lorsqu’il s’agit de valoriser et de promouvoir ces mêmes professions. La situation devient même délicate lorsque le discours syndical met un accent trop marqué sur la pénibilité des métiers ou sur des salaires jugés insuffisants. De tels propos, souvent réducteurs, occultent les progrès considérables réalisés en matière de conditions de travail grâce aux avancées techniques, ainsi que le fait que les rémunérations n’ont rien à envier à bien d’autres secteurs. En agissant ainsi, les syndicats risquent d’affaiblir les efforts constants des associations pour susciter des vocations et assurer la relève indispensable de nos professions.

Il est bien sûr dans la mission des syndicats de défendre les travailleurs – parfois avec un certain excès de zèle. Mais ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont aussi des partenaires. On attend d’eux qu’ils fassent valoir toute leur force de proposition afin de rechercher, avec les associations, des solutions réalistes, constructives et pragmatiques aux défis qui se posent à nos métiers.

Dans le même esprit, il importerait que les représentants syndicaux manifestent leur attachement au partenariat social, y compris en se prononçant avec discernement sur l’initiative cantonale relative au salaire minimum légal en Valais.

Cette question ne saurait être isolée d’un cadre plus large : l’équilibre suisse repose sur un principe simple mais précieux, celui d’une législation fédérale et cantonale volontairement souple et générale, qui laisse aux conventions collectives de travail le soin de s’adapter aux spécificités de chaque branche. Soutenir des textes trop rigides et détaillés reviendrait à priver le partenariat social de son rôle et de son efficacité. Plus la loi s’attache à fixer chaque élément dans le détail, plus nos conventions perdent leur pertinence – et plus c’est l’ensemble du partenariat social, pourtant si solide et vertueux depuis plus d’un siècle, qui s’en trouve affaibli.

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